Nouvelles de la semaine
Nous en sommes maintenant à notre deuxième semaine de la deuxième session des fouilles archéologiques à la maison Nivard! Les nouveaux étudiants s’habituent tranquillement à leur nouvelle routine (quoique, peut-on même dire qu’il existe vraiment une routine lorsqu’il s’agit d’un projet archéologique?), et notre équipe est très heureuse d’introduire nos visiteurs à notre site et son histoire.
Nous avons eu le plaisir d’accueillir deux différents groupes de jeunes au cours de la dernière semaine, et pour la plupart d’entre eux, cela représentait leur premier contact avec l’archéologie. Nous avons créé pour eux des feuilles d’activités soulignant différents aspects d’une fouille archéologique, ce qui leur a permis de se familiariser avec notre travail. Nos invités ont pu participer à de multiples activités immersives sur notre site, sous la tutelle de certains de nos étudiants.
Catherine était en charge de l’activité de zooarchéologie (l’étude des ossements animaux), où les jeunes étaient invités à deviner à quel animal et de quelle partie du corps un os (ou un fragment d’os!) appartenait, ainsi qu’à déterminer si l’os en question présentait des marques de boucherie. Nos invités étaient ravis de pouvoir manipuler de vrais ossements, et ils ont aussi eu la chance de toucher à de vraies peaux de loutre et de castor, qu’ils ont trouvées très douces. Quant à elle, Rebecca a montré aux jeunes différents artéfacts que nous avons trouvés dans nos tranchées, incluant des fragments d’une bouteille de poison en verre ainsi qu’une tête de hache qui date possiblement d’il y a 2500 à 4000 ans; ce sont ces deux objets qui ont été reçus avec le plus d’enthousiasme. Kelsey et Vincent ont appris aux enfants comment identifier les couches stratigraphiques d’un site archéologique et comment utiliser le guide de référence de couleurs Munsell. Ce dernier est un livre que l’on utilise en archéologie pour identifier la couleur de la terre – cette information est cruciale puisqu’elle nous permet d’identifier les différentes couches de sol et donc de reconstruire la ligne du temps d’une certaine tranchée, puisque l’on attribue à chaque couche de sol une période de l’histoire. De plus, une de nos superviseurs, Marie-Pierre, a montré aux jeunes différents types de poterie amérindienne et de céramique européenne, soulignant les multiples façons dont ceux-ci pouvaient être faits et décorés, ainsi que les attributs spécifiques qui différencient la poterie de la céramique. Finalement, nos invités ont particulièrement apprécié le fait de pouvoir tamiser certains seaux de terre provenant de nos tranchées, à la recherche d’artéfacts que nous avons pu manquer lors de notre fouille initiale à la truelle.
Mercredi dernier, nous avons eu la chance de faire une sortie au site archéologique de l’Île Saint-Bernard situé à proximité, sur la Rive Sud de Montréal. Dirigé par le professeur Adrian Burke de l’Université de Montréal, ce site est très similaire au nôtre en termes d’emplacement et de période historique. Nous avons fait un tour du site et du laboratoire où leur équipe nettoyait et traitait tous les artéfacts qu’ils ont trouvés. Quelques-unes de leurs découvertes marquantes incluent un fragment de bague sur lequel on retrouve deux mains entrelacées, le symbole caractéristique des Jésuites; des sceaux de plomb datant de l’époque du commerce de la fourrure, qui étaient utilisés afin de garantir la qualité du produit; et un pot de terre cuite de style Iroquoien presque complet – quoique fragmenté. Nous avons réalisé que nos deux équipes avaient trouvé des artéfacts similaires, tels que des balles de mousquet en plomb – incluant celle que nous avons désigné comme « artéfact du jour » la semaine dernière. Nous avons aussi découvert que nos deux sites étaient traversés de constructions majeures : à la maison Nivard, un drain historique occupe la majeure partie de l’espace dans les opérations 17 et 18. L’équipe des fouilles de l’Île Saint-Bernard a trouvé un mur de pierre dans l’une de leurs tranchées. Nos deux équipes ont été surprises par ces constructions, puisqu’il n’y avait aucun indice de leur présence ni dans les archives concernant nos sites, ni lorsque nous avons utilisé le géo-radar.
Même si nos sites sont très similaires en certains points, ils ont aussi leurs différences. Nous avons noté, entre autres, que notre sol et le leur avaient chacun une composition unique. Puisque leur site se trouve sur la berge d’une île située à la rencontre de la rivière Châteauguay et du Lac Saint-Louis, la configuration géographique de l’endroit permet l’accumulation de limon, ce qui rend leur sol plus fin et sableux. En ce qui nous concerne, nous avons au contraire un sol beaucoup plus compact et argileux. C’était très intéressant de voir un autre site archéologique si proche et similaire au nôtre et d’en apprendre plus sur l’histoire de Montréal et ses environs par nos pairs. Nous aimerions remercier le professeur Adrian Burke et ses collègues pour l’accueil chaleureux et pour avoir partagé avec nous le fruit de leur labeur!
Weekly update
It is now the second week of session two of the Maison-Nivard archaeological project! The new students are settling into the daily routine (although, is there such thing as routine in archaeology?) and our team is happily working to introduce the public to our site and its history.
We have had the pleasure of hosting two different groups of teenagers in the past week, many of whom for which this was their first taste of archaeology. We created activity sheets that outlined different aspects of an archaeological dig and allowed them to experience the work we do for themselves. Our guests were able to participate in multiple hands-on activities throughout the site, guided by our students. Catherine ran the zooarchaeological activity, in which students were invited to guess the animal a bone (or bone fragment!) came from, on which part of the body the specimen was located, and look for signs of butchery. The kids enjoyed working with real bones, as well as touching some real otter and beaver pelts, which they thought were very soft. Rebecca showed the kids different artefacts that were found previously at our site, including fragments of a poison bottle and an axe head that possibly dates to 2500-4000 years before present; these artefacts were considered the most exciting. Kelsey and Vincent taught the kids how to identify stratigraphic layers and use our Munsell Colour Chart, a book used to differentiate soil colours for our records. Recording this information is important because it helps us identify different layers from different time periods. One of our supervisors, Marie-Pierre, showed the kids different amerindian pottery types and Eurpoean ceramics, highlighting how specific designs were made and the key separations between pottery and ceramics. Finally, our guests particularly enjoyed sieving the buckets from our trenches to look for any artifacts we may have missed in our initial digging of a lot.
Last Wednesday, we took a field trip to the nearby site located on Île St. Bernard on the South Shore of Montreal. Run by Professor Adrian Burke from Université de Montréal, the site is very similar to our own in terms of location and time periods. We took a tour of the site and the lab where their team cleaned and processed all the artifacts they had found. A few notable finds included a fragment of a ring with the characteristic Jesuit symbol of two intertwined hands, lead trading stamps dating to the fur trade that were used to guarantee the quality of the product, and a nearly complete (though fragmented) piece of Iroquoian pottery. We realized that we both had found similar artifacts, such as lead bullets – including the one we featured as our Artefact of the Day last week. We also discovered that both sites have major features running through them: in ours, a historic drain takes up most of operations 17 and 18, while the team at the Île St. Bernard dig had a wall in one of their trenches. Both of our teams were surprised by these features, as there was no indication of their presence through either Ground Penetrating Radar or archives detailing our sites.
Though our sites were similar in some ways, they were also very different. We noted that, among other things, theirs and our soil each had unique compositions. Because their site is situated near the shore on an island located at the confluence of the Châteauguay River and the Lac Saint-Louis, the geographical configuration allows for a build-up of silt, making their soil finer compared to the clay-like composition of ours. It was very interesting to see another archaeological dig so close and similar to ours and learn more about Montreal’s history through our peers. We would like to thank Professor Adrian Burke and his colleagues for being so welcoming and showing us their hard work!
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