
Nouvelles de la semaine / weekly update
Nous sommes 6 nouveaux étudiants arrivés lundi matin afin de commencer cette nouvelle session de travail de terrain. Notre premier contact avec l’archéologie fut de nettoyer les parois des tranchées, abîmées par les pluies de la semaine précédente. La vérité est que le travail de terrain requiert beaucoup de patience, car le site doit constamment être entretenu pour des raisons de sécurité et d’efficacité. Au cours de la semaine, nous avons étudié le système d’unités de fouille qui est essentiel afin de garder trace de la localisation de chaque trouvaille.
Pour débuter, nous avons appris les unités de fouille. Premièrement, il y a les Opérations. Une Opération (ou tranchée) est la plus grande unité de fouille, identifiée par un numéro qui délimite les aires que nous fouillons. Dans ce projet il y a 4 Opérations numérotées de 17 à 20 (voir figure). Dans les Opérations il y a les sous-opérations qui sont ces carrés de 1m par 1m organisés alphabétiquement de A à H. Ces carrés sont délimités par des cordes et des clous, afin de s’assurer que chaque unité est fouillée individuellement. Puis, chaque couche de terre ou structure trouvée dans le sol (ex : un foyer ou un drain) dans une sous-opération s’appelle un lot, et porte un numéro. Par exemple, le second drain découvert dans l’Opération 18 a été étiqueté comme lots D4, F4, H3. Ceci fait partie du système Tikal communément utilisé en archéologie en milieu urbain.
Le gros amas de terre qui est près des tranchées sur le site correspond à une première couche de 1,20 m. qui a été enlevée mécaniquement avant les fouilles. Ceci est un remblai qui date de la construction du parc en 1947. Même s’il y a beaucoup de fragments d’artefacts dans ce remblai, ils ont une valeur archéologique et interprétative limitée car cette terre provenait d’ailleurs, donc les fragments sont hors-contexte. Les petits tas de terre qui nous entourent proviennent quant à eux du tamisage (la terre que nous passons au tamis afin de trouver les plus petits fragments d’artefacts).
Une question que nous nous faisons souvent poser par le public porte sur le choix de l’emplacement des tranchées et leur signification. Les Opérations 17 et 18 sont basées sur des rapports de fouilles précédentes qui indiquaient tout près un mur de pierres sèches et 3 trous de piquets. L’Opération 19 est située près de la maison; il s’agit d’une tranchée choisie à partir d’anomalies notées au géoradar. Il est important en archéologie de ne pas seulement fouiller des aires documentées par d’anciennes fouilles, mais aussi d’explorer des secteurs nouveaux afin de trouver des choses inattendues. Ceci nous sert à éviter de simplement confirmer nos biais précédents, tout en ayant le potentiel de mettre à jour du nouveau matériel qui changerait la perspective sur le site. L’Opération 20 est située près du trottoir de bois qui mène à la Maison Nivard, non loin d’un endroit où furent trouvés des trous de piquets lors de fouilles précédentes. Nous pensons que ces piquets peuvent être des vestiges du Fort de Verdun qui est mentionné dans des archives historiques, mais qui n’a jamais été trouvé archéologiquement.
En ce qui a trait aux nouveaux artéfacts, notre équipe a trouvé cette semaine une balle de fusil en plomb dans l’Opération 20. Cette trouvaille est intéressante car il s’agit de la première balle de fusil que nous trouvons cette année. Ce type de munition est typique de la période entre le 17e et 19e siècle. Il y a une trace d’impact sur la balle qui prouve que cette dernière a percuté une surface dure. Cette balle aurait pu provenir d’un revolver ou, plus plausiblement, d’un mousquet. Bien qu’elle soit d’origine européenne, cette balle aurait pu avoir été tirée par un colon ou un autochtone, car les deux groupes avaient accès aux fusils obtenus par importation et par troc.
Cette balle de fusil nous rappelle un artéfact trouvé plus tôt cet été : une pierre à fusil (voir la section des artefacts du jour). Cette pierre, une fois percutée par le chien de fusil, produisait une étincelle qui mettait le feu à la poudre et provoquait le tir. Cette technique était typique du 18e au 19e siècle. Bien que la pierre était d’origine européenne (française ou hollandaise), de petites marques sur un de ses bords montrent qu’un autochtone de l’époque l’a transformée en grattoir.
We are 6 new students who arrived on Monday morning in order to begin the new session of field-work. Our first taste of archaeology consisted of cleaning up the sloping walls and clearing the damage from the waterlogged trenches. The truth is that fieldwork takes a lot of patience since the site has to constantly be maintained for safety and efficiency. As the week progressed, we learned the system of excavating units that are essential in order to keep track of the location in which specific discoveries were made.
To begin, we learned how the site was divided into excavation units. First there are Operations. An Operation is the larger unit or trench that is identified by a number and delimits the area that will be excavated. In this project, there are 4 Operations which are numbered from 17 to 20 (see figure). Within an Operation there are sub-operations, these consist of 1m by 1m square units that are organized alphabetically from A to H. These squares are marked by strings and nails in order to ensure that each sub-operation is dug individually. Furthermore, each distinct layer or feature, such as a hearth or a drain, found within a sub-operation is referred to as a lot and assigned a number. For example, the second drain discovered in Operation 18 was labeled lot D4, F4, H3. This is all included in the Tekal system used in Quebec.
The large piles of dirt near the site are called back-fills and were part of an initial 1.20m layer that was removed mechanically from each trench prior to the excavation. This layer of fill was added in 1947 in order to build the park. Although there were many artifacts found in the fill, they have limited interpretive or archaeological value since the soil was taken from another area and the finds are no longer in context. The small mounds, however, are from layers that were excavated manually within each sub-operation and have been sifted for any remaining artifacts that were missed.
A frequently asked question is how we chose the location of each trench and what is the significance. Operations 17 and 18 served to test whether features discovered in previous excavations such as a dry masonry wall and 3 post holes extended further. Operation 19 is located near the house, it is the “wildcard” trench that was chosen based on interesting GPR anomalies. It is important in archaeology to not only focus on areas that we suspect to be fruitful but also to explore undocumented and unknown locations to find unexpected things. This can be useful to avoid simply confirming previous biases and can bring novel perspectives to the interpretation of the site as a whole. Operation 20 is located near the wooden walkway leading to the Maison-Nivard museum where postholes were found in previous excavations. We think that these might be the remains of the Fort of Verdun, which has been mentioned in historical records, and that was not found yet archaeologically.
In terms of new artefacts, this week the team discovered a lead bullet in Operation 20” (see artifact of the day section). This is an interesting find as it is the first bullet we have found since our start of the excavation. This type of ammunition was used between the 17th and the 19th century. The clear indentation on the sphere tells us that it had been fired, hitting a solid surface. While it could have been fired from a revolver, it was most likely shot with a musket. While it is of European origin, it could have been fired by either a settler or a native person as through trading both group eventually had access to this type of weaponry.
One of our previous finding is very reminiscent of our bullet: A gun flint (see artifact of the day section).. This stone was used in gun to spark the powder which would result in the firing. This particular stone dates between the 18th and 19th century. While it has either French or Dutch origins, marks on one edge reveal that a native person transformed it into a scraper.
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