Group photo 24 juinNouvelles de la semaine

Cela fut une première semaine très intéressante sur le site! Nous sommes arrivés à Verdun lundi matin à 8 h 30 alors que le soleil se reflétait sur le fleuve Saint-Laurent et que le vent soufflait dans le parc. Trois larges tranchées creusées dans la terre nous attendaient. En 1947, un imposant remblai de terre servait à mettre le parc à niveau, agrandir la berge et créer le paysage que l’on voit aujourd’hui. La semaine dernière, une pelle mécanique fut utilisée pour enlever une couche de ce remblai et ainsi exposer la surface la plus récente de l’occupation historique. Nous avons été surpris d’apprendre qu’avant cette période, l’eau avançait jusqu’aux escaliers de la Maison Nivard.

L’équipe de cette première session est composée de neuf étudiants de McGill ainsi que d’une équipe de superviseurs de McGill et de l’université de Montréal, accompagnés d’autres experts. Les étudiants sont répartis en trois équipes, chacune s’affairant à une opération spécifique. Une opération (tranchée) est constituée de huit sous-opérations (puits) mesurant un mètre carré chacune.

Notre première tâche consistait à diviser la tranchée en utilisant la corde fluorescente. Des notions de base en géométrie apprises en cinquième année du niveau primaire s’avèrent être utiles après tout! Chacun de nous travaille à une sous-opération, utilisant la truelle afin d’enlever de fines couches petit à petit, qui sont appelés « lots », d’après le système Tikal que nous utilisons.

Les fouilles exigent que nous soyons très prudents et que nous notions absolument tout, puisqu’en archéologie, la fouille d’un site est une opération irréversible. En effet, une fois qu’un site a été fouillé, il est détruit. Il est donc très important de s’assurer que l’information ne soit pas perdue et demeure accessible aux chercheurs et autres personnes intéressées. Nous prélevons des échantillons de tous les sols dans chaque couche et nous notons tous les artefacts et écofacts (tels que des ossements non modifiés ou du charbon de bois). Croyez-le ou non, il y a des centaines de teintes de sols. Nous notons les teintes en utilisant le système Musell. Nous utilisons les truelles pour creuser lentement et tamiser chaque troisième chaudière afin de s’assurer qu’aucun artefact ne nous ait échappé. Nous notons méticuleusement toutes les mesures, ce qui pourrait permettre à quelqu’un de recréer virtuellement le site pour chacun des lots en utilisant le programme de Systèmes d’Informations Géographiques.

Les artefacts découverts cette semaine incluent beaucoup de céramique, d’éclats de verres, d’ossements de vache, une canine de renard, des clous forgés et coupés datant du début du 19e siècle, une pipe à fumer ainsi qu’une hache amérindienne, façonnée par bouchardage (notre premier artefact préhistorique).

Weekly Update

It’s been an exciting first week on site! On 8:30 Monday morning we arrived to our beautiful location in Verdun with the sun sparkling on the St. Lawrence River and the wind rustling the lush park. Waiting for us were three large trenches cut into the earth. In 1947 fill was used to level the park and create the landscape you see today. Last week, therefore, a mechanical excavator was used to remove this fill and expose the highest occupation level of the historic period. We were surprised to learn that until this period the water came right up to the steps of Maison Nivard.

This session’s team is made up of nine McGill students and a team of supervisors from McGill, Université de Montréal and other experts. The students are divided into three teams, with each team tackling a different operation. An operation (trench) is comprised of eight meter-squared sub-operations (pit). Our first job was to string the bright lines that you see dividing the trenches into this system, a task which taught us that 5th grade geometry does have a practical use after all! We are each working on one sub-operation at a time, trowelling down layer by layer, which, as we are using the Tikal system, are called lots. Lots can be either natural layers, or artificial divisions of layers by 10cm depths.

We are very careful in our excavation and record keeping because archaeological sites are finite resources: once they are excavated, the site is destroyed. It is thus important to ensure that information isn’t lost and remains available to the public researchers, and future stakeholders. In our efforts we take notes on and samples of each the soil of each layer, and record all the artefacts or ecofacts (like unmodified bones or charcoal) found. Believe it or not, there are hundreds of shades of soil. We use the Munsell directory to determine which shade to note. We use our trowels to dig down slowly and we carefully sift every third bucket for missed artifacts. We also meticulously record measurements that would allow someone to virtually recreate the site down to each individual lot using a Geographic Information Systems program.

Artefacts uncovered this week include lots of ceramic and glass shards, cow bones, a fox canine, forged and cut nails from the early 1800s, a smoking pipe, and a First Nations ground stone axe (our first prehistoric artifact!).